mercredi 3 septembre 2014

Partageons au lieu d'acheter!

Ami lecteur, amie lectrice, bonjour!

Professionnels mis à part, la plupart d'entre nous n'utilisons que de manière ponctuelle une grande quantité d'objets. Nos placards sont remplis mais beaucoup de choses prennent la poussière en attendant qu'on en ait besoin. Pourtant, pour éviter les achats onéreux et l'impact écologique lié à leur production, plusieurs solutions existent pour se procurer des objets ponctuellement sans avoir à les posséder soi-même. 

C'est un fait que l'on commence à comprendre : une majorité de nos objets sont inutilisés la plupart du temps. Une perceuse est utilisée en moyenne 12 minutes entre son achat et la poubelle ! Combien de fois as-tu, lecteur, utilisé ta machine à gaufres? Ta voiture te sert-elle tous les jours ou bien dort elle au parking ou dans la rue? Je ne parle évidemment pas de prêter tes caleçons, mais beaucoup d'objets moins personnels peuvent être intelligemment partagés. Cela permet d'amortir (relativement) leur empreinte écologique (quitte à ce qu'elle soit produite, autant qu'elle serve, cette perceuse!), d'éviter à d'autres d'en faire l'achat (économie de ressources), de dégager éventuellement un revenu (pour couvrir le prix d'achat initial?), etc..

Le prêt d'objets.
En Suisse, les citoyens collent sur leur boite aux lettres des stickers à l'effigie d'objets disponibles au prêt. En France, des sites commencent à émerger comme Share Voisins ou Pretoo. Bien sûr, il est aussi possible simplement de connaitre ses voisins (et enfin créer du lien social!) et de s'échanger des objets à l'occasion. 


La location d'objets.
Que ce soit pour se faire un peu d'argent pour arrondir les fins de mois, pour amortir le prix d'achat de matériel onéreux ou simplement parce qu'on a pas confiance dans le prêt (chacun ses raisons), on peut passer par la location d'objets. Plusieurs sites, soit généralistes soit spécialisés, mais tous entre particuliers, ont vu le jour pour supplanter les plateformes professionnelles habituelles (kiloutou, agences de location de voitures, etc). Parmi ces sites internet, on trouve Drivy pour la location de voitures et utilitaires, et Zilok pour à peu près tout. Ce n'est pas une liste exhaustive, plein de plateformes existent : à toi d'en faire le tour si le coeur t'en dit.

L'état d'esprit.
Avec la poussée très nette de ce qu'on appelle l'économie collaborative, dont les deux précédents paragraphes font partie, certains penseurs prédisent actuellement que d'ici à quelques dizaines d'années, la notion même de propriété paraîtra dépassée. La valeur sociale d'une personne se déterminera à sa capacité à s'intégrer à des cercles de contacts, des réseaux de personnes et à accéder à du matériel commun. C'est le contraire de l'état d'esprit qui prévaut majoritairement depuis l'avènement du capitalisme libéral.
Etre en avance sur son temps, faire partie des précurseurs, c'est ça : adopter un état d'esprit lié à l'utilisation de l'objet plutôt qu'à sa possession


Es-tu amoureux de ton appareil à raclettes au point de ne tolérer aucune utilisation par qui que ce soit d'autre? Ta voiture est-elle si liée à ton âme qu'aucun autre conducteur ne puisse poser les mains sur le volant? Si la réponse est non, alors le pas qui te reste à franchir vers l'état d'esprit d'utilisation n'est plus bien grand. Pense-y quand tu t'apprêtes à acheter quelque chose. Tes voisins n'en auraient-ils pas déjà un exemplaire? L'appareil vaut-il l'investissement si tu l'utilises peu? 
Emprunte, loue, prête, réfléchis et ainsi, 

Toi aussi, fais ta part!
Fitz Green.

lundi 1 septembre 2014

Je me fous que tu sois "écolo" !

Ami lecteur, amie lectrice, bonjour!

Dans la série "une discussion alcoolisée m'inspire un thème d'article", je continue aujourd'hui avec une petite mise au point d'importance : je me fous que tu sois écolo !


Parce qu'en fait, dans la pratique, tu peux te considérer du bord que tu veux, te situer où tu veux sur l'échiquier politique, avoir l'avis que tu veux sur tous les autres sujets de société... Lorsqu'on en arrive aux questions d'écologie, je me fous du nom que les gens se donnent.  

Pierre Rhabi a dit : "jardiner est un acte politique". Je suis d'accord avec cette phrase, car à l'heure d'aujourd'hui la politique se fait par les actes. C'est le seul véritable levier que l'on ait, agir. Revenons-en à cette notion de "bulletin de vote". Lorsqu'on achète un produit bio et/ou local, lorsqu'on choisit de faire ses courses en réduisant ses emballages, lorsqu'on cultive son potager plutôt que de se fournir au supermarché du coin, on vote pour un autre modèle. C'est pour moi, au quotidien, bien plus important que d'avoir sa carte de tel ou tel parti et de voter de temps en temps lorsqu'on daigne te demander ton avis sur la politique du pays. 

Ainsi, rassure-toi, quelle que soit ta couleur politique, tu es le bienvenu ici. Mes conseils s'appliquent à toute personne qui se considère comme un citoyen responsable. Ceux qui créent la solution plutôt que de pointer les problèmes du doigt. Ceux qui se lèvent le matin en sachant qu'un autre modèle se construit à chaque acte qui aille dans le bon sens. Mon blog s'adresse à ceux qui veulent faire leur part du boulot. 

Toi aussi, fais ta part !
Fitz Green.

mercredi 27 août 2014

Trois conseils simples pour manger plus responsable.

Ami lecteur, amie lectrice, bonjour.

On sait à présent que le premier poste d'empreinte écologique de notre humanité, c'est l'alimentation. C'est l'ensemble de nos actions de production, et d'acheminement jusqu'à la consommation de nos aliments. Notre nourriture représente 30% des causes directes du réchauffement climatique. Elle est très majoritairement responsable de la destruction de nos sols et de la diminution de la biodiversité des territoires, justifie une grande partie de la déforestation planétaire et en plus, on bouffe de la merde. La bonne nouvelle, c'est que tu peux participer à changer la donne. 


Je tiens dans un premier temps te dire, cher ami, qu'en aucun cas je vais prôner la conversion à tel ou tel dogme alimentaire. Je ne te parlerai pas de gluten, d'intolérance au lactose, de devenir végétarien, vegan, ou tout autre style de régime restrictif. Que les choses soient bien claires quand j'en arriverai aux sujets qui fâchent.

Pour réduire ton empreinte sur l'écosystème, voici mon premier conseil d'écolo : 

1/ Ralentis sur la viande!

Moi-même amateur de viande, je connais les réticences qui accompagnent cette déclaration. Quand je dis de ralentir, ça ne veut pas dire se priver en permanence. Ce que je veux dire c'est que mon père m'a nourri toute mon adolescence avec des steaks Charal ou autre Carrefour... Ce n'est même pas de la bonne viande! Quitte à manger de la viande, autant que ce soit occasionnellement une bonne pièce qui a vraiment du goût, histoire d'en profiter, ou alors un burger maison avec des potes, avec de la viande qui viendra de chez ton boucher! Mais acheter de la viande de merde dans des supermarchés, voire mêmes des produits de viande discount… Oh putain l'hérésie.


Histoire qu'on ne me rétorque pas que je prône des changements injustifiés, voilà un peu ce qui se passe en ce moment. La population mondiale approche les 7 milliards et l'homme du 21e siècle aime la viande. Un américain moyen en consomme 75,5kg par an, 66kg pour un européen, contre 41,8kg par an et par habitant en moyenne dans le monde. J'aime la viande, où est le problème, me diras-tu? Et bien la viande de boeuf a un impact environnemental terrible, lié aux modes d'élevage des bêtes, ce avec quoi on les nourrit, les kilomètres parcourus par la viande pour venir dans ta bouche, etc. Un kilo de viande rouge nécessite l'équivalent de 15000L d'eau pour être produit, ça fait quelques douches! De plus, nous les occidentaux sommes actuellement entrain d'exproprier des paysans traditionnels partout dans le monde, et notamment en Amérique du Sud, afin que ces territoires produisent le grain nécessaire à l'alimentation de nos steaks. Merci pour eux. 
Si tu avais encore un "oui, mais..", laisse moi te parler de l'action des produits carnés sur ton corps. En gros, notre tube digestif n'a pas évolué aussi vite que nos pratiques alimentaires, et reste plus proche de celui des grands singes, frugivores. Ce qui veut dire qu'en dépit d'une extraordinaire capacité d'adaptation, la majeure partie d'entre nous voient leur organisme acidifié et oxydé par la consommation régulière de produits carnés. Ce qui a pour conséquence directe un mauvais fonctionnement de plusieurs mécanismes clés de notre corps : digestion, élimination des toxines, renouvellement cellulaire… Tout ce qui fait qu'on vit mieux et qu'on vieillit moins vite. Pas glop.

On va enchainer immédiatement avec mon deuxième conseil : 

2/ Mange bio!


Alors faisons tout de suite le point : non, je n'ai aucune action chez qui que ce soit. Si je te recommande de manger bio et local, c'est pour une seule chose : 
Manger bio permet de t'assurer que tu ne cautionnes pas une agriculture qui pourrit le sol. L'impact de l'utilisation de machines lourdes type moissonneuse-batteuses, tracteurs etc est déjà d'un point de vue scientifique suffisamment meurtrier pour la vie souterraine, n'en rajoutons pas avec des herbicides et pesticides, traitements chimiques anti-maladies etc. Quand tu manges autre chose, à moins bien sûr de connaitre ton agriculteur et ses pratiques quand bien même il n'aurait pas souscrit au label AB, tu finances directement avec ton salaire des mecs qui, au lieu de cultiver sur des surfaces raisonnables en améliorant au passage la qualité de leurs produits et en créant de l'emploi local, préfèrent planter une même variété sur des dizaines d'hectares et, confrontés à la fragilité logique de leurs plantations, règlent leurs problèmes à coup de poisons. N'abordons même pas le problème des OGM sinon je vais m'énerver. BREF. 
Voilà, le bio est une réponse simple à la question : financerai-je ces connards?



Enfin, mon 3e conseil : 

3/ Mange local!

Le local, c'est une autre réponse. C'est la solution au double problème de confiance d'une part, et d'impact carbone de l'autre. En consommant local, c'est à dire des produits ne venant pas plus loin que 150 kilomètres à la ronde, tu favorises une économie de région. Au lieu de permettre à un riche PDG de se payer son troisième Porsche Cayenne, tu permets à un maraîcher de payer des cours de chant à son gosse où à un artisan fromager de partir en vacances avec sa femme. C'est un autre monde ! Et puis, les produits viennent de moins loin, donc moins de pétrole brûlé pour l'amener du Maghreb jusqu'au Auchan du coin. Egalement, le local permet quelque chose que même le bio seul ne permet pas : connaître ton producteur. Quand tu consommes local, c'est plus facile de discuter directement avec ton maraîcher, d'avoir confiance en lui et en sa façon de produire ta bouffe. Contrairement au bio seul qui, s'il part d'une bonne intention, court le risque grandissant d'être détourné de son but par des industriels qui flairent le filon, et se mettent d'ores et déjà à produire des tomates labellisées bio sur des hectares de serres, avec de la main d'oeuvre illégale et des conditions de travail de merde. Des tomates bio issues de l'exploitation des petites main et qui n'ont a fortiori jamais vu la terre


Question logistique, parce que faire ses courses ne doit pas prendre cinq heures : passe par une AMAP si tu as la possibilité d'en trouver une avec de la place près de chez toi. Les AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne) permettent de se grouper entre consommateurs et de passer des contrats d'approvisionnement directement auprès des producteurs du coin. Tu connais les producteurs, l'AMAP gère les quantités commandées et le tarif est négocié pour contenter tout le monde, et les produits arrivent soit en vrac (et la redistribution se fait à la main) soit par "paniers". Autre option : la Ruche Qui Dit Oui. C'est une entreprise qui fonctionne quasiment comme une AMAP, à savoir qu'elle centralise les commandes, négocie les contrats et tarifs avantageux pour tout le monde, propose une plateforme web pour passer commande (bien pratique) et s'occupe de la logistique. Cela reste un intermédiaire, mais sa marge est infime comparée à celle de la grande distribution, et elle permet de remplir son objectif de manger local sans se lancer dans un casse-tête de logistique.
Je t'ai livré un article bien long, cher(e) ami(e), et je m'excuse pour tes yeux. J'espère que tu auras lu cela jusqu'au bout parce qu'adopter un comportement responsable, c'est accepter de changer peu à peu ses habitudes pour influencer le monde autour de nous. Merci à toi si, à la suite de cet article, tu donne leur chance au bio, au local, à une alimentation moins saturée en viandes. 

Toi aussi, fais ta part. 
Fitz Green.









mardi 19 août 2014

POURQUOI JE JARDINE ET 6 RAISONS DE T'Y METTRE.

Ami lecteur, amie lectrice, bonjour.

Parfois, certains disent mieux les choses que je ne l'aurais dit moi-même. C'est peut-être le cas pour cet article tiré de l'excellent site valhallamovement.com, que tu devrais t'empresser de découvrir. Mais comme le site est tout en anglais et que je veux mettre ce contenu à disposition du plus grand nombre, j'attrape mon dictionnaire anglais-français et te traduis cet article. 
Au potager !

"POURQUOI JE JARDINE ET 6 RAISONS DE T'Y METTRE.

C'est une question que j'entends souvent quand je dis à quelqu'un que j'aime jardiner. C'est un sujet qui m'excite. Malheureusement, on ne partage quasiment jamais mon enthousiasme. Cette simple déclaration déclenche souvent des regards vides, des sourires curieux, des sourcils suspicieux et des gloussements mécréants ; mais jamais l'excitation mutuelle ou l'intérêt que j'espère. Admettons, je crois que je peux deviner pourquoi. Je suis un ancien joueur de basket d'1m93 reconverti en développeur web. La norme culturelle n'intègre pas le "je jardine". Et le problème est bien là. 

Le jardinage ne s'insère pas dans le style de vie de cette ère technologique. Il est réservé aux vieilles grand-mères italiennes qui pensent que ton iPad est une planche à découper sophistiquée et les iPods une variété de haricots. Donc, tu pars du principe que c'est le progrès, et tu mets mamy dans une maison où elle pourra pas niquer ton iPad. Donc la question que je te pose, en réponse à pourquoi je jardine, est de savoir pourquoi ça te plait de trainer sur ta tablette dans un Starbucks au coin d'une rue bondée? Pourquoi considères-tu que ton monde froid et métallique serait d'une manière ou d'une autre plus proche de l'utopie que le sol vert de mon jardin? Cette boule électronique dans laquelle la majorité d'entre nous vit a causé plus de problèmes qu'elle n'en a essayé de résoudre. On croule sous la maladie, la famine, la guerre, et la pauvreté des besoins de base. Pourtant on célèbre la façon dont on a pu prolonger l'espérance de vie, en Occident, en ignorant que les 20 ans qu'on a grattés seront passés dans la maladie, la démence ou, dans le scénario le plus optimiste, à s'empresser de dépenser l'argent qu'on a gagné comme des esclaves dans les trois premiers quarts de nos vies en espérant pouvoir acheter un peu de bonheur avant de devenir de l'engrais pour un jardin quelconque.

Alors re-demande moi. Pourquoi je jardine? Peut-être que cette fois tu seras plus curieux vis-à-vis de mes réponses maintenant qu'on a mis ton alternative en perspective. J'ai mes raisons égoïstes personnelles. J'ai aussi mes raisons altruistes de penser que la société devrait adopter le jardinage comme son style de vie. Puisque je n'ai pas autant d'empathie ni d'altruisme que j'aime le penser, je vais commencer par mes propres raisons.

POURQUOI JE JARDINE.

Je vis selon peu de valeurs fondatrices, donc les quelques unes auxquelles j'adhère sont excessivement importantes pour moi. Un des piliers qui soutient mes actions est le besoin de liberté. Ça pourrait être, et sera probablement un sujet à part entière à débattre, mais pour des raisons de brièveté je considèrerai que les raisons de s'attacher à sa liberté sont évidentes. Demande-toi alors si tu es indépendant lorsque ta nourriture, tes médicaments, ton abri et ton eau te sont fournis par quelqu'un d'autre? Es-tu libre quand tu es nourri par une main industrielle qui peut devenir un poing n'importe quand? Oui, c'est juste "comme ça que la société fonctionne", mais je te conseille vivement d'éviter ce dogme, surtout quand l'alternative n'est pas aussi compliquée que tu le penses. Si tu demandais d'associer un mot à "autonomie alimentaire" ou "potager", la plupart des gens répondraient sans réfléchir "difficulté" bien avant "liberté". Mais est-ce si compliqué de planter quelques graines de basilic dans un pot sur ta fenêtre? Si tu ignores la réponse, essaie. Ta vision de la "difficulté" du jardinage changera vite quand tu verras avec quelle facilité tu obtiendras et récolteras une feuille de basilic fraiche et odorante pour tes spaghettis-sauce tomate.
Prendre ta voiture jusqu'à la grande surface et payer cher pour une version tragiquement inférieure de basilic, tu peux oublier. En le plantant, tu plantes une petite mais tangible augmentation de ta liberté. Tu gagnes du temps et tu deviens moins dépendant. Personnellement, j'apprécie mon temps et mon indépendance parce que je peux être productif grâce à la liberté que j'ai gagnée. 

Image ajoutée par mes soins, pas celle de l'article initial.

Si tu t'y prends correctement, tu peux facilement retrouver tous tes indispensables dans un jardin. Quand tes propres mains subviennent à tes besoins primaires au lieu du gouvernement ou du système monétaire, te voilà soulagé d'un gros fardeau. Le jardinage dans son ensemble peut permettre ça ! Je ne parle pas seulement de manger des salades tous les jours au déjeuner. J'ai une définition plus large du mot "jardiner", mais je suis sûr que d'autres ont cette vision réductrice qui consiste en quelques feuilles de salades sales, quelques carottes, poivrons et tomates. Oui, c'est du jardinage, mais ce serait comme dire qu'une heure de cours le mardi à 14h c'est l'Education. Le jardinage possède un spectre bien plus large. 

Je définis le jardinage comme le fait de sculpter la nature. L'utiliser non comme une ressource, mais comme quelque chose à intégrer et façonner à l'intérieur de ta vie, en accord avec un super système déjà en place. Une autre manière de  d'approcher cette définition plus large est de la regarder du point de vue de la permaculture. Si vous n'avez pas encore entendu parler de permaculture, faites une recherche Google ! Sinon voici la définition, plus pratique, de son fondateur Bill Mollison : 

"La permaculture est la philosophie du travail avec, plutôt que contre la nature ; d'une observation attentive et réfléchie plutôt que d'une travail acharné et aveugle ;  et d'un regard sur les plantes et les animaux dans toutes leurs fonctions plutôt que de traiter une zone comme un système monocultural."



Avec ça en tête, tu peux imaginer que le fruit du jardinage n'est pas qu'une simple mais belle salade de basilic. C'est du bois, du lait, des oeufs, de la présence humaine et animale, de belles fleurs, des remèdes, du carburant, un abri, de la nourriture, de l'eau, le reste de tes besoins et bien d'autres choses encore. Le jardinage peut plus facilement que tu ne le penses subvenir à tous tes besoins basiques. Il pose les fondations, pas seulement de la nourriture mais d'une vie saine, réfléchie, productive et libre.

Je ne devrais pas oublier le véritable plaisir que j'en retire. Je suis un introverti. La solitude et le silence dont je profite en interagissant en tête à tête avec la nature rechargent mes batteries de la même manière qu'une nuit dehors avec des amis le fait pour un extraverti. Certains font de la randonnée ou du vélo pour s'y immerger. Je jardine et de me balade. Une autre raison qui me motive à jardiner est de voir le fruit (et les légumes) de mon travail. Voir le produit tangible de ma création me file des poussées d'endorphines qui me rendent heureux et motivé. C'est la même raison qui me fait apprécier le web design and development. Je prends une idée vague ou un design et le transforme en un produit final très réel. Voir une petite graine germer de la Terre et devenir une énorme plante qui produit des fruits, qui embellit le paysage et remplit mon assiette est un produit très concret et motivant de ma création. Créer de belles choses me donne un sentiment divin et m'apporte de la joie.

POURQUOI TOUT LE MONDE DEVRAIT JARDINER.

Comme je l'ai mentionné plus haut, il y a aussi les bénéfices collectifs du jardinage à prendre en compte. Je pense qu'une bonne manière d'approcher la question est comme une expérience de pensée. Pensez-y : et si chaque famille dans le monde avait un jardin productif auto-suffisant de quelques ares ? Gardez en tête que ce n'est pas un but naïf non atteignable, surtout si vous avez écouté mon conseil et recherché Permaculture sur Google. Voyons quels problèmes cela pourrait régler : 

1/ LA FAMINE.

La famine est un problème évident. Nous dépensons des milliards de dollars sur nos impôts et par des dons pour aider les pays touchés par la faim. Malheureusement, très peu de cet argent aide réellement à régler le problème. Parachuter de l'argent et des boites de conserve au dessus des pays pauvres n'aidera pas très longtemps. Parachuter des graines et des compétences en agriculture donnerait une solution permanente et virtuellement gratuite.

2/ LA MALADIE.

En conséquence de l'accès à des aliments frais pour tous, la quantité de maladies qui pourraient et seraient évitées grâce à ce régime alimentaire est presque incalculable. Avec une connaissance solide de plantes particulières, la plupart des maladies qui surviendraient malgré le régime alimentaire sain pourraient être traitées avec des plantes médicinales et des préparations. Si tu penses que c'est des élucubrations de hippie, rappelle-toi que la moindre molécule médicamenteuse que ton médecin te prescrit a été synthétisée à partir d'une molécule de plante. 

Et à propos de ces épidémies de maladies (et la maladie ça fait flipper) qu'on a eues ces dernières années? SRAS, Grippe Aviaire, Polio, Peste, etc... - On a grave flippé à cause d'elles. Je pense qu'elles auraient pu être évitées s'il n'y avait pas de villes pour les incuber. Si notre mentalité métropolitaine était remplacée par une plus naturelle où les personnes s'éparpilleraient un peu et vivraient sur des terrains plus grands et moins densément peuplés, de deux acres comme proposé dans l'expérience, aucune de ces maladies ne se propagerait ou ne muterait assez vite pour devenir un problème. Même la grippe saisonnière disparaitrait du dictionnaire. 

3/ LA CRISE DE L'ENERGIE.

Quand tous nos besoin de base sont assurés par notre jardin, le besoin en électricité et en pétrole est réservé au luxe. Quelle quantité de carburant pourrait être économisée si notre société n'avait plus besoin de transporter de la nourriture, si notre chauffage venait du bois produit sur notre terrain, si la monoculture traditionnelle gourmande en ressources n'avait pas besoin d'exister, si les esprits des gens libérés du travail et du fric avaient le temps d'élaborer des alternatives brillantes à l'industrie du pétrole?

4/ LA CRISE ENVIRONNEMENTALE.

La crise environnementale deviendrait une résurgence environnementale. Même dans des endroits stériles infestés par la sécheresse, on peut re-verdir la zone, comme montré dans cette vidéo par le brillant permaculteur Geoff Lawton.


5/ LA PAUVRETÉ

Une fois les besoins de base assurés par le jardinage, la pauvreté serait équivalente à une vie de monastère. Le manque de produits de luxe ne fait pas la pauvreté. Beaucoup de jardiniers sont plus riches qu'ils ne l'auraient été avec un milliard de dollars dans la poche.

6/ LE GASPILLAGE

Avec une solide connaissance en jardinage, le gaspillage devient un non-sens. Il n'y a pas de gaspillage, juste de la nourriture pour autre chose. Le papier, les déchets alimentaires, les matières fécales, l'urine, tous les matériaux organiques et parfois inorganiques peuvent facilement retourner nourrir la terre via le compostage et la production d'engrais. C'est un cycle bien plus efficace que le recyclage traditionnel. C'est un grand moment quand tu considères que tu peux transformer ta poubelle en un délicieux repas, encore et encore.

Je pourrais continuer à parler des problèmes que cette expérience pourrait résoudre. Mais la chose encore plus importante à réaliser après l'avoir examinée, c'est que ce n'est pas idéaliste. Que te faut-il pour jardiner? Tu as besoin d'eau, de graines, un peu de savoir-faire, et de la terre. Avec un peu d'enseignement, les compétences en culture et en récupération d'eau peuvent être utilisées par tout le monde. Les graines ne coûtent pas cher, et peuvent être fournies au monde entier pour une fraction du prix de l'aide alimentaire actuelle. Tu pourrais penser que le problème se situerait au niveau des terres disponibles, mais tu serais surpris. Il y a 7 milliards de personnes sur la planète. Pour être conservateur, disons que chaque famille est composée de 5 personnes (deux parents, deux enfants, un grand-parent). Cela donne 1,4 milliards de familles. Le Canada couvre 2,5 milliards d'acres (ndt : un acre vaut 0,404 hectare. Quand l'auteur parle de deux acres, c'est 0,8 hectare). Ça donne presque deux acres par famille rien qu'avec le Canada. Le problème principal n'est pas la disponibilité de la Terre, mais le nationalisme et les gouvernements.

Voilà ma réponse à "pourquoi je jardine". C'est un peu long. Ironiquement, la réponse "Pourquoi? Juste parce que." est aussi appropriée comme réponse, parce que c'est une solution simple à nombre de problèmes. C'est uniquement parce que nous regardons ces problèmes à travers du prisme de notre situation actuelle que j'ai dû détailler les choses dans ce très long article. La réponse à la question devrait s'imposer d'elle-même et s'affranchir d'explications. Ce n'est pas une question compliquée. Il n'y a pas de raison de ne pas jardiner et toutes les raisons de mettre vos mains dans la terre. "

Greg du site valhallamovement.com. 


Traduction approximative : Fitz Green


Comme on le voit dans cet article que je me suis fait le plaisir de traduire pour toi, les solutions peuvent parfois paraître incroyablement simples. Le simple fait de tous et toutes se remettre au potager, d'abord dans la mesure de nos moyens puis d'une manière mieux pensée en termes de distribution des terres, pourrait régler une bonne partie des problèmes inhérents à notre société actuelle.

Commence donc par planter quelques graines de basilic ou de menthe sur ta fenêtre, tu verras que ça pousse tout seul. Puis passe la seconde, et mets-toi au vert pour de bon.

Toi aussi, fais ta part.
Fitz Green.


mardi 5 août 2014

Le vélo c'est la vie.

Ami lecteur, amie lectrice, bonjour!

Détrôné pour de bon il y a quelques décennies dans le classement des modes de transport les plus utilisés en ville, le vélo fait depuis quelques année son retour dans le paysage urbain. Chacun ses préférences : pignon fixe de hipster, bicyclette hollandaise tout confort, Vélib' ou équivalents... 
Les déplacements en vélo sont une excellente façon d'évoluer en ville comme à la campagne, et qui comportent beaucoup d'avantages qu'on n'envisagerait pas à première vue. Petit tour d'horizon du sujet.


 1/ Impact réduit.

Evidemment, le vélo est un mode de transport bien plus respectueux de l'environnement que n'importe quel engin motorisé - thermique comme électrique - car il fonctionne à la force musculaire.
Rappelons-le : même si c'est toujours mieux, niveau émissions et impact écologique, de se déplacer en véhicule électrique ou hybride qu'en thermique, le mieux est encore de rester "off the grid", c'est à dire de ne pas nécessiter d'énergie électrique pour se déplacer (électricité qui, en France, est produite à 75% par des réacteurs nucléaires...).

Par extension, le vélo permet un impact réduit sur notre environnement de par sa conception : dans la grande majorité des cas, un vélo lambda est d'une conception largement assez robuste pour survivre à son propriétaire. Ce qui veut dire que le parc de vélos existant présente une opportunité de réutilisation, récup', upcycling, etc.. On changera à terme simplement les éléments rouillés, on mettra un coup de peinture, des pneus et freins neufs, et roule!


2/ Accessible et autonome.

Le vélo est un moyen de transport très résilient dans sa nature : non dépendant d'une charge, d'un carburant, d'un abonnement, de problèmes sur une ligne, de voyageurs malades, de grèves...

Tu l'admettras également, lorsqu'on parle entretien, le vélo est bien moins contraignant qu'une voiture ou un deux roues motorisé ; l'entretien est minime et surtout faisable soi-même. Pas besoin d'ordinateurs pour aller toucher à l'électronique de la voiture, pas besoin de plateforme élévatrice, le vélo est réparable avec une grande économie de moyens et de temps. C'est un outil très fiable.

Il faut également noter et applaudir la naissance d'initiatives telles que les ateliers Vélorution ou Cyclofficine qui permettent d'aller étendre ses propres compétences en matière d'entretien et réparation de son vélo, dans des ateliers communs et participatifs. Ce sont souvent des mines de matériel de récup' et de bons conseils.

3/ Des bienfaits reconnus.

Il faut également signaler qu'une récente étude publiée dans "Transportation", et conduite par des chercheurs de la ville de Clemson aux USA, détermine que le vélo est le mode de transport qui "rend le plus heureux". Il évite en effet à son utilisateur de nombreux désagréments propres à l'encombrement et à la lenteur des transports en commun ; il lui évite le stress et l'agacement dans les bouchons, etc..

Il n'est en outre pas inutile de rappeler les bénéfices très nets sur la santé que peut apporter la pratique de vélo au quotidien : ce mode de déplacement permet de conserver une condition physique et du souffle, de faire travailler le cardio, les bonne santé des articulations, etc..

À votre tour !

Dans une démarche écologique, d'économie d'énergie ET d'argent, le vélo a sa place toute désignée. De plus, la mode et un certain engouement actuel pour ce mode de déplacement aidant, des constructeurs se sont vraiment attaqués à la démocratisation du vélo bon marché, robuste, fiable et de qualité. On constate une baisse progressive des prix en parallèle d'une amélioration de la qualité des produits et services. Les services publiques multiplient les pistes cyclables et les sensibilisations à la présence des cyclistes pour les automobilistes, ce qui limite le danger lié à une pratique régulière sur la chaussée.

Je termine ici mon article en espérant que ce rapide tour d'horizon des avantages qu'offre le vélo comme mode de déplacement principal t'aura donné envie, à ton tour, de t'y mettre plus souvent. Tu auras tout à y gagner et, si tu étais jusque là adepte des déplacements motorisés (voiture ou autre), tu feras le plus grand bien à notre atmosphère et à notre planète.

Toi aussi, fais ta part.
Fitz Green.

mercredi 16 juillet 2014

Réduisons nos emballages!

Ami lecteur, amie lectrice, bonjour!

Aujourd'hui article pratique, axé sur la réduction de nos déchets.

Je vais te parler des emballages qui, rappelons-le, représentent 50% du volume de nos déchets et 30% de leur poids!
Ces emballages, ce sont les sacs plastiques à usage unique (à la caisse), les barquettes plastiques ou en polystyrène (viandes, poissons, etc..), les emballages carton qui vont autour, et bien d'autres...
Selon une étude menée en 2007 par l'Ademe et Eco-Emballages, le poids par unité a tendance à s'alléger et le nombre d'unités à stagner voire diminuer légèrement depuis 2003... Mais compte tenu de l'urgence de la situation, il serait temps de mettre les bouchées doubles pour exclure de notre mode de vie ces emballages optionnels, plus souvent l'oeuvre de considérations marketing que de réelles nécessités (portions individuelles, augmentation des ventes grâce au packaging, etc).


Et pourtant, il est bien facile de réduire significativement la part d'emballage qui entre avec nous à la maison. Les méthodes sont nombreuses et chacun devra les adapter à sa situation, mais l'idée sous-jacente restera la même : ces emballages sont très souvent le fruit optionnel de complaisances, de mauvaises habitudes bien ancrées, alors remettons-nous en question.

- Première méthode : jouer sur les quantités. Prendre un paquet de 2kg de pâtes (format familial), qui seront à priori consommées tôt ou tard, c'est s'éviter 4 emballages de paquets de 500g. Tu vois le topo? On peut adapter ça à beaucoup de produits difficilement périssables (farine, céréales, produits ménagers, sel... La liste est longue).

Les limitations de cette technique sont doubles. D'abord, il faut avoir un peu de place, car stocker 5kg de farine ou 1kg... C'est pas la même chose, et mon expérience dit que l'encombrement est vite un facteur limitant. Ensuite, il faut s'en tenir aux produits non périssables, car ne pas le faire revient à tomber dans une logique d'achat exagéré ; cela mène directement au gaspillage alimentaire. C'est encore pire!

- Seconde méthode : acheter des produits en "vrac". Ces produits sont très variés, de plus en plus d'ailleurs, et on les trouve le plus souvent en magasin bio (même si je connais des grandes surfaces qui s'y mettent... preuve que la demande citoyenne est là).

En vrac, on trouve des produits de consommation courante (pâtes et autres céréales, fruits à coques, arachides, biscuits, mélanges de céréales pour le p'tit dèj', fruits et légumes, et bien d'autres) qui ont pour avantages d'être moins chers au kilo que les mêmes emballés - on vous épargne évidemment l'habituel surcoût lié à l'emballage -, et d'être dosables pile à la quantité souhaitée! Cela permet de faire des courses qui collent au plus près à nos besoins réels, pour éviter la surconsommation et le gaspillage alimentaire.

Quelques produits sont moins courants en vrac mais existent néanmoins dans certaines enseignes qui ont fait de ce mode d'achat leur fer de lance : des enseignes comme Day by Day en Ile-de-France (leur site), La Recharge à Bordeaux (leur site) ou encore Original Unverpackt à Berlin (en développement, voir aussil'article de Slate.fr). Chez eux, on trouve des produits encore plus variés : thés et cafés, huiles et vinaigres, shampoings et savons, sirops, jus, vins, la liste est longue!

Longue vie à ces initiatives.

- La méthode bonus? Réutiliser ses propres emballages. Le faible impact écologique n'est pas une excuse : je vois encore beaucoup de personnes qui font leurs courses dans des magasins possédant un rayon vrac, et qui se resservent à chaque fois en sacs papier par exemple. Chez toi, plie ce sac papier en 4 et laisse-le dans ton caddie/cabas/whatever! Personnellement, quand je vais faire mes courses, j'embarque un sac de sport, mes sacs en papier pour le rayon vrac, une boite d'oeufs vide pour me réapprovisionner! Qu'y a-t-il de si dur à y penser? Est-ce le dégoût de voir des pâtes dans un sachet ayant servi à du riz la semaine précédente?

Au secours.


En complément, et parce que toutes les tournées de courses ne peuvent pas être planifiées, j'ai dans mon sac à dos -et c'est valable pour vos sacs à main, mesdames- un sac souple en tissu ou en nylon, avec quelques sachets en papier à l'intérieur. Je pare ainsi à nombre d'éventualités.

Je vais en terminer là pour ne pas te pondre un article au plus indigeste, mais si le contenu t'a interpellé sache que Béa Johnson, via son livre en français Zéro Déchets (Ed. Les arènes), en parle avec plus de précision et de ferveur que moi. C'est d'ailleurs d'elle que je tiens la majorité des conseils que j'ai listés aujourd'hui.

N'oublions pas que les changements dans tes habitudes doivent se faire de manière progressive et douce, pas à pas, pour ne pas mener à une overdose et à un rejet en bloc de ces améliorations. Prends le temps d'intégrer ces conseils à ta mécanique quotidienne, et réduisons ensemble le volume de nos poubelles, de nos décharges, et les immondices que nous laisserons à nos enfants.

A bientôt au rayon vrac et d'ici là,

Toi aussi, fais ta part.
Fitz Green.

samedi 12 juillet 2014

Développer ses compétences.

Ami lecteur, amie lectrice, bonjour!

Je me souviens d'une discussion houleuse que j'avais eue il y a quelques temps avec un ami à moi. La discussion portait sur la nature même de son métier, c'est à dire le lot de compétences fondamentales qu'il amenait et leur pertinence dans le cadre de l'évolution probable de notre société.
Je reviens sur ces souvenirs et je pense que le sujet de cette discussion mérite que je lui consacre un article ; je vais te parler de compétences.

À l'heure où notre société avance dans la direction de la complexité, et de la spécialisation, il convient, dans une logique de résilience certaine, de se poser la question de nos compétences propres. On associe souvent compétences et métier et, il est vrai, les unes et l'autre ont longtemps été très liés.
Mais de nos jours, que peut-on dire de la multiplicité de ces métiers appartenant ni plus ni moins à une hiérarchie ramifiée, à des instances complexes? Que peut-on dire des compétences fondamentales qu'apportent un métier administratif de base, une carrière dans les bureaux, un emploi à la caisse? Sont elles réellement des compétences fondamentales?
Ce que je veux dire par là- et ce bien sûr sans volonté aucune de vexer qui que ce soit-, c'est qu'à l'heure actuelle bien des métiers nous donnent l'impression de posséder un lot de compétences étendues alors que ces savoirs sont rarement pertinents à l'échelle de notre vie.

Le médecin sait soigner, sauver des vies.
Le militaire sait se battre et défendre ce qui doit l'être.
Le menuisier sait travailler le bois et le charpentier sait construire avec.
L'agriculteur (et pas l'exploitant agricole, nuance) sait produire notre nourriture.

Que dire du cadreur, à la télévision, ou du chef de rayon en supermarché? Que dire du livreur de pizza ou du présentateur télé? Ces métiers ne peuvent pas produire ou faire ce qui nous est, en tant qu'humains, IN-DIS-PEN-SABLE. Vital.
Maintenant, je pense que tu commences à voir où je veux en venir. Mon propos, encore une fois, n'est pas destiné à blesser dans leur égo les personnes qui occupent ces emplois : ils peuvent être des mines de compétences par ailleurs. Simplement, ils ne le seront pas "grâce" à leur emploi.
Les compétences apportées par le métier de réparateur de vélo ont, à mes yeux, bien plus de valeur que celles apportées par le métier d'esthéticien(ne).



J'en viens donc à mon conseil principal : développez vos compétences. Vos compétences fondamentales.
Apprenez des choses aussi diverses que la cuisine, la pêche, le bricolage, le jardinage, réparer des choses, commander aux Hommes, soigner les blessures.
Sans forcément changer de métier, consacrez un peu de votre temps à prendre de la distance par rapport au rythme effréné de notre société, et ne cessez jamais d'apprendre. Dans le meilleur des cas, ces compétences feront simplement de vous quelqu'un d'estimable, d'utile aux autres, un "contact à garder"; dans le pire des cas, si la vie vous amenait à des situations très dégradées, ces compétences pourraient un jour vous permettre de gagner votre vie, en sauver une ou en protéger d'autres.



Dans le cadre d'une pensée plus écologique, le fait de savoir faire et produire les choses qui nous sont indispensables permet de s'affranchir de notre dépendance à l'autre.
Nous affranchir des marques de lessives qui vous vendent un produit chimique trop cher et écologiquement mal foutu, parce qu'on sait comment doser savon et eau pour faire notre propre lessive.
Nous affranchir du surcoût que représentent les plats tout faits, pré-cuisinés, qui sont vendus bien au dessus de la valeur réelle de ce qui les compose, parce qu'on sait cuisiner et faire notre propre tambouille.
Nous affranchirdu service après-vente qui va vous recommander de changer d'ampli hi-fi parce qu'il n'est "pas réparable" alors qu'il suffit de changer un condensateur grillé.

Tu vois où cela mène? À moins de besoins délégués, à moins de marchandises transformées loin d'ici, sur-emballées et expédiées à grands frais d'énergies fossiles ; à moins de ressources gaspillées à l'achat d'un appareil neuf lorsqu'un composant tombe en panne. On est dans de l'écologie PAR LES ACTES.

Développe tes compétences,
Toi aussi, fais ta part.
Fitz Green.