samedi 12 juillet 2014

Développer ses compétences.

Ami lecteur, amie lectrice, bonjour!

Je me souviens d'une discussion houleuse que j'avais eue il y a quelques temps avec un ami à moi. La discussion portait sur la nature même de son métier, c'est à dire le lot de compétences fondamentales qu'il amenait et leur pertinence dans le cadre de l'évolution probable de notre société.
Je reviens sur ces souvenirs et je pense que le sujet de cette discussion mérite que je lui consacre un article ; je vais te parler de compétences.

À l'heure où notre société avance dans la direction de la complexité, et de la spécialisation, il convient, dans une logique de résilience certaine, de se poser la question de nos compétences propres. On associe souvent compétences et métier et, il est vrai, les unes et l'autre ont longtemps été très liés.
Mais de nos jours, que peut-on dire de la multiplicité de ces métiers appartenant ni plus ni moins à une hiérarchie ramifiée, à des instances complexes? Que peut-on dire des compétences fondamentales qu'apportent un métier administratif de base, une carrière dans les bureaux, un emploi à la caisse? Sont elles réellement des compétences fondamentales?
Ce que je veux dire par là- et ce bien sûr sans volonté aucune de vexer qui que ce soit-, c'est qu'à l'heure actuelle bien des métiers nous donnent l'impression de posséder un lot de compétences étendues alors que ces savoirs sont rarement pertinents à l'échelle de notre vie.

Le médecin sait soigner, sauver des vies.
Le militaire sait se battre et défendre ce qui doit l'être.
Le menuisier sait travailler le bois et le charpentier sait construire avec.
L'agriculteur (et pas l'exploitant agricole, nuance) sait produire notre nourriture.

Que dire du cadreur, à la télévision, ou du chef de rayon en supermarché? Que dire du livreur de pizza ou du présentateur télé? Ces métiers ne peuvent pas produire ou faire ce qui nous est, en tant qu'humains, IN-DIS-PEN-SABLE. Vital.
Maintenant, je pense que tu commences à voir où je veux en venir. Mon propos, encore une fois, n'est pas destiné à blesser dans leur égo les personnes qui occupent ces emplois : ils peuvent être des mines de compétences par ailleurs. Simplement, ils ne le seront pas "grâce" à leur emploi.
Les compétences apportées par le métier de réparateur de vélo ont, à mes yeux, bien plus de valeur que celles apportées par le métier d'esthéticien(ne).



J'en viens donc à mon conseil principal : développez vos compétences. Vos compétences fondamentales.
Apprenez des choses aussi diverses que la cuisine, la pêche, le bricolage, le jardinage, réparer des choses, commander aux Hommes, soigner les blessures.
Sans forcément changer de métier, consacrez un peu de votre temps à prendre de la distance par rapport au rythme effréné de notre société, et ne cessez jamais d'apprendre. Dans le meilleur des cas, ces compétences feront simplement de vous quelqu'un d'estimable, d'utile aux autres, un "contact à garder"; dans le pire des cas, si la vie vous amenait à des situations très dégradées, ces compétences pourraient un jour vous permettre de gagner votre vie, en sauver une ou en protéger d'autres.



Dans le cadre d'une pensée plus écologique, le fait de savoir faire et produire les choses qui nous sont indispensables permet de s'affranchir de notre dépendance à l'autre.
Nous affranchir des marques de lessives qui vous vendent un produit chimique trop cher et écologiquement mal foutu, parce qu'on sait comment doser savon et eau pour faire notre propre lessive.
Nous affranchir du surcoût que représentent les plats tout faits, pré-cuisinés, qui sont vendus bien au dessus de la valeur réelle de ce qui les compose, parce qu'on sait cuisiner et faire notre propre tambouille.
Nous affranchirdu service après-vente qui va vous recommander de changer d'ampli hi-fi parce qu'il n'est "pas réparable" alors qu'il suffit de changer un condensateur grillé.

Tu vois où cela mène? À moins de besoins délégués, à moins de marchandises transformées loin d'ici, sur-emballées et expédiées à grands frais d'énergies fossiles ; à moins de ressources gaspillées à l'achat d'un appareil neuf lorsqu'un composant tombe en panne. On est dans de l'écologie PAR LES ACTES.

Développe tes compétences,
Toi aussi, fais ta part.
Fitz Green.

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