mercredi 16 juillet 2014

Réduisons nos emballages!

Ami lecteur, amie lectrice, bonjour!

Aujourd'hui article pratique, axé sur la réduction de nos déchets.

Je vais te parler des emballages qui, rappelons-le, représentent 50% du volume de nos déchets et 30% de leur poids!
Ces emballages, ce sont les sacs plastiques à usage unique (à la caisse), les barquettes plastiques ou en polystyrène (viandes, poissons, etc..), les emballages carton qui vont autour, et bien d'autres...
Selon une étude menée en 2007 par l'Ademe et Eco-Emballages, le poids par unité a tendance à s'alléger et le nombre d'unités à stagner voire diminuer légèrement depuis 2003... Mais compte tenu de l'urgence de la situation, il serait temps de mettre les bouchées doubles pour exclure de notre mode de vie ces emballages optionnels, plus souvent l'oeuvre de considérations marketing que de réelles nécessités (portions individuelles, augmentation des ventes grâce au packaging, etc).


Et pourtant, il est bien facile de réduire significativement la part d'emballage qui entre avec nous à la maison. Les méthodes sont nombreuses et chacun devra les adapter à sa situation, mais l'idée sous-jacente restera la même : ces emballages sont très souvent le fruit optionnel de complaisances, de mauvaises habitudes bien ancrées, alors remettons-nous en question.

- Première méthode : jouer sur les quantités. Prendre un paquet de 2kg de pâtes (format familial), qui seront à priori consommées tôt ou tard, c'est s'éviter 4 emballages de paquets de 500g. Tu vois le topo? On peut adapter ça à beaucoup de produits difficilement périssables (farine, céréales, produits ménagers, sel... La liste est longue).

Les limitations de cette technique sont doubles. D'abord, il faut avoir un peu de place, car stocker 5kg de farine ou 1kg... C'est pas la même chose, et mon expérience dit que l'encombrement est vite un facteur limitant. Ensuite, il faut s'en tenir aux produits non périssables, car ne pas le faire revient à tomber dans une logique d'achat exagéré ; cela mène directement au gaspillage alimentaire. C'est encore pire!

- Seconde méthode : acheter des produits en "vrac". Ces produits sont très variés, de plus en plus d'ailleurs, et on les trouve le plus souvent en magasin bio (même si je connais des grandes surfaces qui s'y mettent... preuve que la demande citoyenne est là).

En vrac, on trouve des produits de consommation courante (pâtes et autres céréales, fruits à coques, arachides, biscuits, mélanges de céréales pour le p'tit dèj', fruits et légumes, et bien d'autres) qui ont pour avantages d'être moins chers au kilo que les mêmes emballés - on vous épargne évidemment l'habituel surcoût lié à l'emballage -, et d'être dosables pile à la quantité souhaitée! Cela permet de faire des courses qui collent au plus près à nos besoins réels, pour éviter la surconsommation et le gaspillage alimentaire.

Quelques produits sont moins courants en vrac mais existent néanmoins dans certaines enseignes qui ont fait de ce mode d'achat leur fer de lance : des enseignes comme Day by Day en Ile-de-France (leur site), La Recharge à Bordeaux (leur site) ou encore Original Unverpackt à Berlin (en développement, voir aussil'article de Slate.fr). Chez eux, on trouve des produits encore plus variés : thés et cafés, huiles et vinaigres, shampoings et savons, sirops, jus, vins, la liste est longue!

Longue vie à ces initiatives.

- La méthode bonus? Réutiliser ses propres emballages. Le faible impact écologique n'est pas une excuse : je vois encore beaucoup de personnes qui font leurs courses dans des magasins possédant un rayon vrac, et qui se resservent à chaque fois en sacs papier par exemple. Chez toi, plie ce sac papier en 4 et laisse-le dans ton caddie/cabas/whatever! Personnellement, quand je vais faire mes courses, j'embarque un sac de sport, mes sacs en papier pour le rayon vrac, une boite d'oeufs vide pour me réapprovisionner! Qu'y a-t-il de si dur à y penser? Est-ce le dégoût de voir des pâtes dans un sachet ayant servi à du riz la semaine précédente?

Au secours.


En complément, et parce que toutes les tournées de courses ne peuvent pas être planifiées, j'ai dans mon sac à dos -et c'est valable pour vos sacs à main, mesdames- un sac souple en tissu ou en nylon, avec quelques sachets en papier à l'intérieur. Je pare ainsi à nombre d'éventualités.

Je vais en terminer là pour ne pas te pondre un article au plus indigeste, mais si le contenu t'a interpellé sache que Béa Johnson, via son livre en français Zéro Déchets (Ed. Les arènes), en parle avec plus de précision et de ferveur que moi. C'est d'ailleurs d'elle que je tiens la majorité des conseils que j'ai listés aujourd'hui.

N'oublions pas que les changements dans tes habitudes doivent se faire de manière progressive et douce, pas à pas, pour ne pas mener à une overdose et à un rejet en bloc de ces améliorations. Prends le temps d'intégrer ces conseils à ta mécanique quotidienne, et réduisons ensemble le volume de nos poubelles, de nos décharges, et les immondices que nous laisserons à nos enfants.

A bientôt au rayon vrac et d'ici là,

Toi aussi, fais ta part.
Fitz Green.

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